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https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000438720
Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre et du ministre d'Etat, ministre de
l'économie, des finances et de l'industrie,
Vu la Constitution, notamment l'article 38 ;
Vu la directive n° 2004/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 31
mars 2004 relative à la coordination des procédures de passation des marchés
publics de travaux, de fournitures et de services ;
Vu le code pénal ;
Vu le code général des collectivités territoriales ;
Vu le code de la santé publique ;
Vu le code du travail ;
Vu le code de justice administrative ;
Vu le code du domaine de l'Etat ;
Vu le code monétaire et financier ;
Vu le code général des impôts ;
Vu la
loi n° 85-704 du 12 juillet 1985
modifiée relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec
la maîtrise d'oeuvre privée ;
Vu la loi n° 2003-591 du 2 juillet 2003 habilitant le Gouvernement à
simplifier le droit, notamment son article 6 ;
Le Conseil d'Etat entendu ;
Le conseil des ministres entendu,
Ordonne :
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 1
Modifié par la Loi n° 2009-179 du 17 février 2009 - art. 14 et art. 15
I. - Le contrat de partenariat est un contrat administratif par lequel l'Etat ou un établissement public de l'Etat confie à un tiers, pour une période déterminée en fonction de la durée d'amortissement des investissements ou des modalités de financement retenues, une mission globale ayant pour objet la construction ou la transformation, l'entretien, la maintenance, l'exploitation ou la gestion d'ouvrages, d'équipements ou de biens immatériels nécessaires au service public, ainsi que tout ou partie de leur financement à l'exception de toute participation au capital.
Il peut également avoir pour objet tout ou partie de la conception de ces ouvrages, équipements ou biens immatériels ainsi que des prestations de services concourant à l'exercice, par la personne publique, de la mission de service public dont elle est chargée.
II. - Le cocontractant de la personne publique assure la maîtrise d'ouvrage des travaux à réaliser. Après décision de l'Etat, il peut être chargé d'acquérir les biens nécessaires à la réalisation de l'opération, y compris, le cas échéant, par voie d'expropriation.
Il peut se voir céder, avec l'accord du cocontractant concerné, tout ou partie des contrats passés par la personne publique pouvant concourir à l'exécution de sa mission.
La rémunération du cocontractant fait l'objet d'un paiement par la personne publique pendant toute la durée du contrat. Elle est liée à des objectifs de performance assignés au cocontractant.
Le contrat de partenariat peut prévoir un mandat de la personne publique au cocontractant pour encaisser, au nom et pour le compte de la personne publique, le paiement par l'usager final de prestations revenant à cette dernière.
III. - Lorsque la réalisation d'un projet relève simultanément de la compétence de plusieurs personnes publiques, ces dernières peuvent désigner par convention celle d'entre elles qui réalisera l'évaluation préalable, conduira la procédure de passation, signera le contrat et, éventuellement, en suivra l'exécution. Cette convention précise les conditions de ce transfert de compétences et en fixe le terme.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 2
I. - Les contrats de partenariat donnent lieu à une évaluation préalable, réalisée avec le concours de l'un des organismes experts créés par décret, faisant apparaître les motifs de caractère économique, financier, juridique et administratif qui conduisent la personne publique à engager la procédure de passation d'un tel contrat. Chaque organisme expert élabore, dans son domaine de compétences, une méthodologie déterminant les critères d'élaboration de cette évaluation dans les conditions fixées par le ministre chargé de l'économie. Cette évaluation comporte une analyse comparative de différentes options, notamment en termes de coût global hors taxes, de partage des risques et de performance, ainsi qu'au regard des préoccupations de développement durable. Lorsqu'il s'agit de faire face à une situation imprévisible, cette évaluation peut être succincte.
II. - Les contrats de partenariat ne peuvent être conclus que si, au regard
de l'évaluation, il s'avère :
1° Que, compte tenu de la complexité du projet, la personne publique
n'est pas objectivement en mesure de définir seule et à l'avance les moyens
techniques répondant à ses besoins ou d'établir le montage financier ou
juridique du projet ;
2° Ou bien que le projet présente un caractère d'urgence, lorsqu'il
s'agit de rattraper un retard préjudiciable à l'intérêt général affectant la
réalisation d'équipements collectifs ou l'exercice d'une mission de service
public, quelles que soient les causes de ce retard, ou de faire face à une
situation imprévisible ;
3° Ou bien encore que, compte tenu soit des caractéristiques du projet,
soit des exigences du service public dont la personne publique est chargée, soit
des insuffisances et difficultés observées dans la réalisation de projets
comparables, le recours à un tel contrat présente un bilan entre les avantages
et les inconvénients plus favorable que ceux d'autres contrats de la commande
publique. Le critère du paiement différé ne saurait à lui seul constituer un
avantage.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 3
La passation d'un contrat de partenariat est soumise aux principes de liberté
d'accès, d'égalité de traitement des candidats et de transparence des
procédures. Ces principes permettent d'assurer l'efficacité de la commande
publique et la bonne utilisation des deniers publics.
Elle est précédée d'une publicité permettant la présentation de
plusieurs offres concurrentes dans des conditions prévues par décret.
La passation d'un contrat de partenariat est soumise aux principes de liberté
d'accès, d'égalité de traitement des candidats et d'objectivité des procédures.
Elle est précédée d'une publicité permettant la présentation de plusieurs
offres concurrentes dans des conditions prévues par
décret. [Décret n°
2004-1145 du 27 octobre 2004 pris en application des articles 3, 4, 7 et 13
de l'ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 sur les contrats de partenariat et L1414-3, L1414-4 et L1414-10 du code général des collectivités
territoriales]
Modifié par LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 4 - Modifié par LOI n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d'amélioration de la qualité du droit Art. 152
Ne peuvent soumissionner à un contrat de partenariat :
a) Les personnes qui ont fait l'objet, depuis moins de cinq ans, d'une
condamnation définitive pour l'une des infractions prévues par les
articles 222-38, 222-40, 313-1 à 313-3, 314-1 à 314-3, 324-1 à 324-6,
421-2-1, par le deuxième alinéa de l'article 421-5, par l'article 433-1,
par le deuxième alinéa de l'article 433-2, par le huitième alinéa de
l'article 434-9, par le deuxième alinéa de l'article 434-9-1, par les
articles 435-3, 435-4, 435-9, 435-10, 441-1 à 441-7, par l'article 441-9, par les
articles 445-1 et 450-1 du code pénal et par l'article 1741 du code
général des impôts ;
b) Les personnes qui ont fait l'objet, depuis moins de cinq ans, d'une
condamnation inscrite au bulletin n° 2 du casier judiciaire pour les
infractions mentionnées aux articles L8221-1, L8221-3, L8221-5, L8231-1, L8241-1 et L8251-1 du code du travail ;
c) Les personnes en état de liquidation judiciaire, admises à une
procédure de redressement judiciaire ou ayant fait l'objet de procédures
équivalentes régies par un droit étranger ;
d) Les personnes qui, au 31 décembre de l'année précédant celle au cours
de laquelle a lieu le lancement de la consultation, n'ont pas souscrit
les déclarations leur incombant en matière fiscale et sociale ou n'ont
pas acquitté les impôts et cotisations exigibles à cette date. La liste
des impôts et cotisations en cause est fixée dans des conditions prévues
par décret ;
e) Les personnes condamnées au titre du 5° de l'article 131-39 du code
pénal.
Les dispositions du présent article sont applicables aux personnes
morales qui se portent candidates ainsi qu'à celles qui sont membres
d'un groupement candidat.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 5
Les contrats de partenariat peuvent être passés selon les procédures du
dialogue compétitif, de l'appel d'offres ou selon une procédure négociée selon
les conditions définies à l'article 7.
Si, compte tenu de la complexité du projet et quel que soit le critère
d'éligibilité retenu en application de l'article 2 pour fonder le recours au
contrat de partenariat, la personne publique est objectivement dans
l'impossibilité de définir seule et à l'avance les moyens techniques pouvant
répondre à ses besoins ou d'établir le montage financier ou juridique du projet,
elle peut recourir au dialogue compétitif dans les conditions prévues au I de
l'article 7 de la présente ordonnance. Elle indique le choix de la procédure
dans l'avis de publicité.
Si tel n'est pas le cas, elle indique que les candidats admis
présenteront une offre dans les conditions prévues au II ou au III du même
article 7.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 6
Le délai entre la date d'envoi de l'avis d'appel public à la concurrence et
la date limite de réception des candidatures est d'au moins quarante jours. Il
est mentionné dans l'avis d'appel
public à la concurrence.
La personne publique établit la liste des entreprises et des groupements
d'entreprises ayant soumissionné et qui sont admis à participer au dialogue
défini au I de l'article 7 ou aux procédures mentionnées aux II et III du même
article en application des critères de sélection des candidatures figurant dans
l'avis d'appel public à la concurrence. Le nombre de ces candidats ne peut être
inférieur à trois pour les procédures mentionnées aux I et III de l'article 7,
et inférieur à cinq pour la procédure mentionnée au II du même article, sous
réserve d'un nombre suffisant de candidats ne se trouvant dans aucun des cas
d'exclusion mentionnés à l'article 4 et disposant de capacités professionnelles,
techniques et financières appropriées. Sur demande de l'intéressé, la personne
publique communique les motifs du rejet d'une candidature.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 7
.-Sur la base du programme fonctionnel qu'elle a établi afin de déterminer
ses besoins et ses objectifs, la personne publique engage un dialogue avec
chacun des candidats, dont l'objet est de définir les moyens techniques et le
montage juridique et financier les mieux à même de répondre à ses besoins.
La personne publique peut discuter avec les candidats de tous les
aspects du contrat.
Chaque candidat est entendu dans des conditions d'égalité. La personne
publique ne peut donner à certains candidats des informations susceptibles de
les avantager par rapport à d'autres. Elle ne peut révéler aux autres candidats
des solutions proposées ou des informations confidentielles communiquées par un
candidat dans le cadre de la discussion sans l'accord de celui-ci.
La personne publique poursuit les discussions avec les candidats jusqu'à
ce qu'elle soit en mesure d'identifier la ou les solutions, au besoin après les
avoir comparées, qui sont susceptibles de répondre à ses besoins.
Elle peut prévoir que les discussions se déroulent en phases successives
au terme desquelles seules sont retenues les propositions répondant le mieux aux
critères fixés dans l'avis d'appel public à la concurrence ou dans le règlement
de consultation. Le recours à cette possibilité doit avoir été indiqué dans
l'avis d'appel public à la concurrence ou dans le règlement de la consultation.
Lorsqu'elle estime que la discussion est arrivée à son terme, la
personne publique en informe les candidats qui ont participé à toutes les phases
de la consultation. Elle invite les candidats à remettre leur offre finale sur
la base de la ou des solutions présentées et spécifiées au cours du dialogue
dans un délai qui ne peut être inférieur à un mois. Elle définit les conditions
d'exécution du contrat, y compris de celles de ses clauses qui prévoient une
évolution, pendant la durée du contrat, des droits et obligations du
cocontractant, et, le cas échéant, précise les critères d'attribution du contrat
définis dans l'avis d'appel public à la concurrence ou le règlement de la
consultation. Elle s'efforce de maintenir jusqu'à ce stade une concurrence
réelle.
Ces offres comprennent tous les éléments nécessaires à l'exécution du
contrat.
La personne publique peut demander des clarifications, des précisions,
des compléments ou des perfectionnements concernant les offres déposées par les
candidats ainsi que la confirmation de certains des engagements, notamment
financiers, qui y figurent. Cependant, ces demandes ne peuvent avoir pour effet
de modifier les éléments fondamentaux de l'offre ou des caractéristiques
essentielles du contrat dont la variation est susceptible de fausser la
concurrence ou d'avoir un effet discriminatoire .
Il peut être prévu dans l'avis d'appel public à la concurrence ou le
règlement de la consultation qu'une prime sera allouée à tous les candidats ou à
ceux dont les offres ont été les mieux classées. Lorsque les demandes de la
personne publique impliquent un investissement significatif pour les candidats
ayant participé au dialogue compétitif, une prime doit leur être versée.
II.-La procédure d'appel d'offres est définie par décret.
III. - Lorsque le montant du contrat à réaliser est inférieur à un seuil
fixé par décret, la personne publique peut recourir à une procédure négociée
avec publication d'un avis d'appel public à la concurrence. Cette procédure est
définie librement par la personne publique dans le règlement de la consultation,
sous réserve du respect des dispositions des articles 3, 4, 6, 8, 9, 10 et 12.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 1 et art. 8
Le contrat est attribué au candidat qui a présenté l'offre économiquement la
plus avantageuse, par application des critères définis, en prenant en compte les
conclusions de l'étude d'évaluation mentionnée à l'article 2, dans l'avis
d'appel public à la concurrence ou le règlement de la consultation et le cas
échéant précisés dans les conditions prévues à l'article 7.
Les critères d'attribution sont pondérés. Si la personne publique
démontre qu'une telle pondération est objectivement impossible, ils sont
hiérarchisés.
Parmi les critères d'attribution, figurent nécessairement le coût global
de l'offre, des objectifs de performance définis en fonction de l'objet du
contrat, en particulier en matière de développement durable, et la part
d'exécution du contrat, en particulier en matière de développement durable, que
le candidat s'engage à confier à des
petites et moyennes entreprises et à des artisans. On entend par coût global
de l'offre la somme des coûts actualisés générés par la conception, le
financement, la construction ou la transformation, l'entretien, la maintenance,
l'exploitation ou la gestion d'ouvrages, d'équipements ou de biens immatériels,
les prestations de services prévus pour la durée du contrat.
La
définition des petites et moyennes entreprises est fixée par voie réglementaire.
D'autres critères, en rapport avec l'objet du contrat, peuvent être
retenus, notamment la
valeur technique
et le caractère innovant de l'offre, le délai de réalisation des ouvrages,
équipements ou biens immatériels, leur qualité architecturale, esthétique ou
fonctionnelle.
II. - Sur demande de la personne publique, le candidat identifié comme
ayant remis l'offre la plus avantageuse peut être amené à clarifier des aspects
de son offre ou à confirmer les engagements figurant dans celle-ci. Cependant,
ces demandes ne peuvent avoir pour effet de modifier des éléments fondamentaux
de l'offre ou des caractéristiques essentielles du contrat, dont la variation
est susceptible de fausser la concurrence ou d'avoir un effet discriminatoire.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 9
Dès qu'elle a choisi l'attributaire du contrat, la personne publique informe
les autres candidats du rejet de leur offre. Un délai d'au moins dix jours est
respecté entre la date de notification de cette information et la date de
signature du contrat.
Quand elle renonce à poursuivre la passation du contrat, la personne
publique en informe les candidats.
En réponse à une demande écrite d'un candidat évincé, la personne
publique indique par écrit dans les quinze jours les motifs du rejet de son
offre, les caractéristiques et les avantages relatifs de l'offre retenue ainsi
que le nom de l'attributaire du contrat.
Un contrat de partenariat ne peut être signé par l'Etat ou un
établissement public doté d'un comptable public qu'après accord de l'autorité
administrative dans des conditions fixées par décret, qui apprécie ses
conséquences sur les finances publiques et la disponibilité des crédits.
Le contrat est notifié à l'attributaire avant tout commencement
d'exécution.
Dans un délai de trente jours à compter de cette notification, la
personne publique envoie pour publication un avis d'attribution au Journal
officiel de l'Union européenne. Cet avis d'attribution est établi conformément
au modèle établi par arrêté du ministre chargé de l'économie.
Une fois signés, les contrats de partenariat et leurs annexes sont
communiqués à l'autorité administrative dans des conditions fixées par décret.
Les informations et documents communiqués ne sont utilisés qu'à des fins de
recensement et d'analyse économique. Les mentions figurant dans ces contrats qui
sont couvertes par le secret, notamment en matière industrielle et commerciale,
ne peuvent être divulguées.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 10
Lorsque la personne publique est saisie d'un projet par une entreprise ou un
groupement d'entreprises et qu'elle envisage d'y donner suite en concluant un
contrat de partenariat, elle conduit la procédure de passation dans les
conditions prévues par les articles 2 à 9 de la présente ordonnance.
Dès lors qu'il ne se trouve dans aucun des cas d'exclusion mentionnés à
l'article 4 et qu'il dispose des capacités techniques, professionnelles et
financières appropriées, l'auteur du projet est admis à participer aux
procédures prévues à l'article 7 de la présente ordonnance.
La communication à la personne publique d'une idée innovante, qui serait
suivie du lancement d'une procédure de contrat de partenariat, peut donner lieu
au versement d'une prime forfaitaire.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 1 et art. 11
Un contrat de partenariat comporte nécessairement des clauses
relatives :
a) A sa durée ;
b) Aux conditions dans lesquelles est établi le partage des risques
entre la personne publique et son cocontractant ;
c) Aux objectifs de performance assignés au cocontractant, notamment en
ce qui concerne la qualité des prestations de services, la qualité des
ouvrages, équipements ou biens immatériels, les conditions dans
lesquelles ils sont mis à la disposition de la personne publique, et, le
cas échéant, leur niveau de fréquentation ;
d) A la rémunération du cocontractant, aux conditions dans lesquelles
sont pris en compte et distingués, pour son calcul, les coûts
d'investissement-qui comprennent en particulier les coûts d'étude et de
conception, les coûts annexes à la construction et les frais financiers
intercalaires-, les coûts de fonctionnement et les coûts de financement
et, le cas échéant, les recettes que le cocontractant peut être autorisé
à se procurer en exploitant le domaine, les ouvrages, équipements ou
biens immatériels, à l'occasion d'activités étrangères aux missions de
service public de la personne publique et qui ne leur portent pas
préjudice, aux motifs et modalités de ses variations pendant la durée du
contrat et aux modalités de paiement, notamment aux conditions dans
lesquelles, chaque année, les sommes dues par la personne publique à son
cocontractant et celles dont celui-ci est redevable au titre de
pénalités ou de sanctions font l'objet d'une compensation ;
d bis) Aux conditions dans lesquelles, en application de l'article L313-29-1 du code monétaire et financier, la personne publique constate
que les investissements ont été réalisés conformément aux prescriptions
du contrat ;
e) Aux obligations du cocontractant ayant pour objet de garantir le
respect de l'affectation des ouvrages, équipements ou biens immatériels
au service public dont la personne publique contractante est chargée et
le respect des exigences du service public ;
f) Aux modalités de contrôle par la personne publique de l'exécution du
contrat, notamment du respect des objectifs de performance
particulièrement en matière de développement durable, ainsi que des
conditions dans lesquelles le cocontractant fait appel à d'autres
entreprises pour l'exécution du contrat, et notamment des conditions
dans lesquelles il respecte son engagement d'attribuer une partie du
contrat à des petites et moyennes entreprises et à des artisans.
Le titulaire du contrat de partenariat constitue, à la demande de tout
prestataire auquel il est fait appel pour l'exécution du contrat, un
cautionnement auprès d'un organisme financier afin de garantir au
prestataire qui en fait la demande le paiement des sommes dues. Ces
prestations sont payées dans un délai fixé par voie réglementaire ;
g) Aux sanctions et pénalités applicables en cas de manquement à ses
obligations, notamment en cas de non-respect des objectifs de
performance, de la part du cocontractant ;
h) Aux conditions dans lesquelles il peut être procédé, par avenant ou,
faute d'accord, par une décision unilatérale de la personne publique, à
la modification de certains aspects du contrat ou à sa résiliation,
notamment pour tenir compte de l'évolution des besoins de la personne
publique, d'innovations technologiques ou de modifications dans les
conditions de financement obtenues par le cocontractant ;
i) Au contrôle qu'exerce la personne publique sur la cession partielle
ou totale du contrat ;
j) Aux conditions dans lesquelles, en cas de défaillance du
cocontractant, la continuité du service public est assurée, notamment
lorsque la résiliation du contrat est prononcée ;
k) Aux conséquences de la fin, anticipée ou non, du contrat, notamment
en ce qui concerne la propriété des ouvrages, équipements ou biens
immatériels ;
l) Aux modalités de prévention et de règlement des litiges et aux
conditions dans lesquelles il peut, le cas échéant, être fait recours à
l'arbitrage, avec application de la loi française.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 1 et art. 12
Lorsque tout ou partie de la conception des ouvrages, équipements ou biens immatériels est confiée au cocontractant, les dispositions suivantes sont applicables :
a) Parmi les conditions d'exécution du contrat retenues par la personne publique contractante figure l'obligation d'identifier une équipe de maîtrise d'oeuvre chargée de la conception des ouvrages, équipements ou biens immatériels et du suivi de leur réalisation ;
b) Les offres comportent nécessairement, pour les bâtiments, un projet architectural ;
c) Parmi les critères d'attribution du contrat figure nécessairement la qualité globale des ouvrages, équipements ou biens immatériels.
Lorsque la personne publique ne confie au cocontractant qu'une partie de la conception des ouvrages, elle peut elle-même, par dérogation à la définition de la mission de base figurant au quatrième alinéa de l'article 7 de la loi du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'oeuvre privée, faire appel à une équipe de maîtrise d'oeuvre pour la partie de la conception qu'elle assume.
Créé par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 13
Un rapport annuel établi par le titulaire du contrat de partenariat est adressé à la personne publique afin de permettre le suivi de l'exécution du contrat.
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 14
I. - Lorsque le contrat emporte occupation du domaine public, il vaut
autorisation d'occupation de ce domaine pour sa durée. Le titulaire du contrat
a, sauf stipulation contraire de ce contrat, des droits réels sur les ouvrages
et équipements qu'il réalise. Ces droits lui confèrent les prérogatives et
obligations du propriétaire, dans les conditions et les limites définies par les
clauses du contrat ayant pour objet de garantir l'intégrité et l'affectation du
domaine public.
Si le titulaire du contrat est autorisé à valoriser une partie du
domaine de la personne publique dans le cadre du contrat de partenariat, cette
dernière procède, s'il y a lieu, à une délimitation des biens appartenant au
domaine public. La personne publique peut autoriser le titulaire à consentir des
baux dans les conditions du droit privé, en particulier des baux à construction
ou des baux emphytéotiques, pour les biens qui appartiennent au domaine privé,
et à y constituer tous types de droits réels à durée limitée.L'accord de la
personne publique doit être expressément formulé pour chacun des baux consentis
au titulaire du contrat de partenariat. Avec l'accord de la personne publique,
ces baux ou droits peuvent être consentis pour une durée excédant celle du
contrat de partenariat.
II. - (Paragraphe modificateur).
A modifié les dispositions suivantes :
Modifie
Code général des collectivités territoriales - art. L1311-4-1 (M)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-1 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-10 (M)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-11 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-12 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-13 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-14 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-15 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-16 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-2 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-3 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-4 (M)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-5 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-6 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-7 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-8 (V)
Crée
Code général des collectivités territoriales - art. L1414-9 (V)
A modifié les dispositions suivantes
: Modifie Code général des collectivités territoriales - art. L1413-1 (M)
A modifié les dispositions suivantes :
Modifie
Code général des collectivités territoriales - art. L2131-2 (M)
Modifie
Code général des collectivités territoriales - art. L3131-2 (M)
Modifie
Code général des collectivités territoriales - art. L4141-2 (M)
A modifié les dispositions suivantes :
Modifie Code général des collectivités territoriales - art. L2313-1 (M)
Crée Code général des collectivités territoriales - art. L1615-12 (V)
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 15
Le titre Ier et les articles 25-1, 26 et 27 de la présente ordonnance sont
applicables aux établissements publics de santé et aux structures de coopération
sanitaire dotées de la personnalité morale publique ainsi qu'aux organismes de
droit privé ou public mentionnés à l'article L124-4 du code de la sécurité
sociale. Toutefois les dispositions du quatrième alinéa de l'article 9 ne sont
pas applicables.
Le chapitre III de la
loi n°
2008-735 du 28 juillet 2008 relative aux contrats de partenariat leur est
également applicable.
Le 18° de l'article L6143-1 du code de la santé publique est
complété ainsi qu'il suit :
Après les mots : « L. 6148-2 », sont ajoutés les mots : « , les contrats
de partenariat conclus en application du titre Ier de l'ordonnance n°
2004-559 du 17 juin 2004 ».
L'article L6145-6 du même code est modifié ainsi qu'il suit :
Après le mot : « marchés », sont insérés les mots : « et les contrats de
partenariats ».
L'article L6148-2 du même code est modifié ainsi qu'il suit :
Au dernier alinéa, après les mots : « présent article », sont ajoutés les
mots : « ainsi que de celles qui sont réalisées dans le cadre de contrats de
partenariat ».
L'article L6148-4 du code de la santé publique est modifié ainsi qu'il suit
:
1° Après les mots : « personnalité morale publique, », sont supprimés
les mots : « ainsi que » ;
2° Après les mots : « L. 6148-2 » sont ajoutés les mots : « , ainsi que
les contrats de partenariat conclus en application du titre Ier de l'ordonnance
n° 2004-559 du 17 juin 2004 » ;
3° Les mots : « lorsqu'elles » sont remplacés par les mots : «
lorsqu'ils ».
L'article L6148-6 du code de la santé publique est modifié ainsi qu'il suit
:
1° Après les mots : « L. 6148-3, », sont supprimés les mots : « ainsi
que » ;
2° Après les mots : « L. 6148-2 », sont ajoutés les mots : « , ainsi que
les contrats de partenariat conclus en application du titre Ier de l'ordonnance
n° 2004-559 du 17 juin 2004 ».
Modifié par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 16
Modifié par la Loi n° 2009-179 du 17 février 2009 - art. 16
Le titre Ier ainsi que les articles 25-1, 26 et 27 de la présente ordonnance sont applicables aux pouvoirs adjudicateurs mentionnés aux 1° et 4° du I de l'article 3 de l'ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics, aux entités adjudicatrices mentionnées à l'article 4 de ladite ordonnance ainsi qu'aux groupements d'intérêt public. Toutefois, le quatrième alinéa de l'article 9 de la présente ordonnance ne leur est pas applicable.
Le chapitre III de la loi n° 2008-735 du 28 juillet 2008 relative aux contrats de partenariat leur est également applicable.
[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2008-567 DC du 24 juillet 2008.]
Pour les contrats d'un montant égal ou supérieur à un seuil défini par décret, les entités adjudicatrices mentionnées à l'article 4 de l'ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 précitée peuvent également recourir à la procédure négociée avec mise en concurrence préalable précédée d'un appel public à la concurrence, dans les conditions définies par le décret en Conseil d'Etat mentionné à l'article 12 de ladite ordonnance pour les entités adjudicatrices.
Lorsque le montant du contrat est inférieur au seuil mentionné à l'alinéa précédent, ces entités adjudicatrices peuvent recourir à la procédure négociée prévue au III de l'article 7 de la présente ordonnance.
Créé par la LOI n°2008-735 du 28 juillet 2008 - art. 17
Modifié par la Loi n° 2009-179 du 17 février 2009 - art. 16
Afin d'établir la neutralité entre les différentes options en matière de commande publique, les projets éligibles à des subventions, redevances et autres participations financières , lorsqu'ils sont réalisés sous le régime de la loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'œuvre privée, sont éligibles aux mêmes subventions, redevances et autres participations financières lorsqu'ils sont réalisés sous le régime de la présente ordonnance.
Les modalités et l'échéancier de versement de ces subventions, redevances et autres participations financières peuvent être adaptés à la durée du contrat de partenariat.
Après le 1° de l'article 1382 du code général des impôts, il est
inséré un 1° bis ainsi rédigé :
« 1° bis. Pendant toute la durée du contrat et dans les mêmes conditions
que celles prévues au 1°, les immeubles construits dans le cadre de
contrats de partenariat et qui, à l'expiration du contrat, sont
incorporés au domaine de la personne publique conformément aux clauses
de ce contrat.
« Pour l'application des conditions prévues au 1°, la condition relative
à l'absence de production de revenus doit être appréciée au regard de la
personne publique au domaine de laquelle l'immeuble doit être incorporé.
« Pour bénéficier de cette exonération, le titulaire du contrat doit
joindre à la déclaration prévue à l'article 1406 une copie du contrat et
tout document justifiant de l'affectation de l'immeuble. »
Le code de justice administrative est modifié ainsi qu'il suit :
1° Au premier alinéa de l'article L551-1, après les mots : « marchés
publics », sont ajoutés les mots : « , des contrats de partenariat » ;
2° A l'article L554-2, après les mots : « marchés publics », sont
ajoutés les mots : « , des contrats de partenariat ».
Il est inséré, après l'article L313-29 du code monétaire et financier, un
article L313-29-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 313-29-1. - En cas de cession d'une créance détenue sur une
personne publique par le titulaire d'un contrat de partenariat, ce contrat peut
prévoir que, pour une part de la créance cédée représentant une fraction du coût
des investissements, les dispositions des articles L313-28 et L313-29 ne
sont pas applicables. Dans ce cas, le contrat prévoit que la part de la créance
mentionnée ci-dessus est, après constatation par la personne publique
contractante que les investissements ont été réalisés, définitivement acquise au
cessionnaire, sans pouvoir être affectée par aucune compensation. Le titulaire
du contrat est tenu de se libérer auprès de la personne publique contractante
des dettes dont il peut être redevable à son égard du fait de manquements à ses
obligations contractuelles et, notamment, du fait des pénalités qui ont pu lui
être infligées ; l'opposition à l'état exécutoire émis par la personne publique
n'a pas d'effet suspensif dans la limite du montant ayant fait l'objet de la
garantie au profit du cessionnaire. »
Le Premier ministre, le
ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le
ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, le
garde des sceaux, ministre de la justice, la ministre de la défense, le ministre
de la santé et de la protection sociale, le ministre de l'équipement, des
transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, le
ministre de la fonction publique et de la réforme de l'Etat et le ministre de la
culture et de la communication sont responsables, chacun en ce qui le concerne,
de l'application de la présente ordonnance, qui sera publiée au Journal officiel
de la République française.
Fait à Paris, le 17 juin 2004.
Textes
Arrêté du 21 juillet 2011 relatif au recensement économique de l'achat public - NOR: EFIM1119964A
Décret n° 2009-245 du 2 mars 2009 relatif à la définition des petites et moyennes entreprises dans la réglementation applicable à la commande publique - NOR: ECEM0831571D
Loi n° 2009-179 du 17 février 2009 pour l’accélération des programmes de construction et d’investissement publics et privés (1) - NOR: RELX0829929L – (LAPCIPP)
Décision n° 2009-575 DC du 12 février 2009 - Loi pour l'accélération des programmes de construction et d'investissement publics et privés (LAPCIPP) - Décision du Conseil constitutionnel
Loi n° 2008-735 du 28 juillet 2008 relative aux contrats de partenariat
Les textes d'application publiés au JO du 4 mars 2009 :
Décret n° 2009-242 du 2 mars 2009 complétant les dispositions relatives à la passation de certains contrats publics et au compte rendu de leur exécution
Décret n° 2009-243 du 2 mars 2009 relatif à la procédure de passation et à certaines modalités d'exécution des contrats de partenariat passés par l'Etat et ses établissements publics ainsi que les personnes mentionnées aux articles 19 et 25 de l'ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004
Décret n° 2009-244 du 2 mars 2009 pris en application du code général des collectivités territoriales et de l'article 48 de la Loi n° 2008-735 du 28 juillet 2008 relative aux contrats de partenariat
Arrêté du 2 mars 2009 relatif à la méthodologie applicable à l'évaluation préalable à la mise en œuvre d'une procédure de passation d'un contrat de partenariat
Décision n° 2008-567 DC du 24 juillet 2008 (Loi relative aux contrats de partenariat) - Décision du Conseil constitutionnel
Décret n°2004-1119 du 19 octobre 2004 portant création de la mission d'appui à la réalisation des contrats de partenariat)
Décret n° 2005-638 du 30 mai 2005 modifiant le décret n° 2004-1551 du
30 décembre 2004 instituant un organisme expert chargé de l'évaluation des
partenariats de l'Etat au sein du ministère de la défense NOR: DEFD0500716D]
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=DEFD0500716D
Décret n° 2004-1145 du 27 octobre 2004 pris en application des articles 3, 4, 7 et 13 de l'ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 sur les contrats de partenariat et L1414-3, L1414-4 et L1414-10 du code général des collectivités territoriales
Actualités
LAPCIPP et recours - Observations du Gouvernement sur le recours dirigé contre la loi pour l’accélération des programmes de construction et d’investissement publics et privés (LAPCIPP) - NOR: CSCL0903205X
LAPCIPP et commande publique. La décision du Conseil constitutionnel du 12 février 2009 écarte le projet de code de la commande publique, et pour les contrats de partenariat il émet des réserves sur la possibilité pour le seul candidat pressenti de faire varier le coût définitif de son offre. (LAPCIPP) - 13 février 2009 - 20 h 00
Décision n° 2009-575 DC du 12 février 2009 - Loi pour l'accélération des programmes de construction et d'investissement publics et privés (LAPCIPP) - Décision du Conseil constitutionnel
Saisine du Conseil constitutionnel en date du 4 février 2009 présentée par au moins soixante sénateurs, en application de l’article 61, alinéa 2, de la Constitution, et visée dans la décision n 2009-575 DC - NOR: CSCL0903168X - JORF n°0041 du 18 février 2009 (Loi relative à l’accélération des programmes de construction et d’investissement publics et privés - LAPCIPP)