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Annexe au décret no 2001-210 du 7 mars 2001 portant code des marchés publics
TITRE II - DISPOSITIONS GÉNÉRALES
La nature et l'étendue des besoins à satisfaire sont déterminées avec précision par la personne publique avant tout appel à concurrence ou toute négociation non précédée d'un appel à concurrence. Le marché conclu par la personne publique doit avoir pour objet exclusif de répondre à ces besoins.
Pour les marchés autres que ceux qui sont mentionnés aux articles 28, 29 et
31, les prestations qui font l'objet du marché sont définies par référence aux
normes homologuées, ou à d'autres normes applicables en France en vertu
d'accords internationaux, dans les conditions et avec les dérogations prévues
par le
décret no 84-74 du 26 janvier 1984 fixant le statut de la normalisation.
La référence à des normes ne doit pas avoir pour effet de créer des obstacles
injustifiés à l'ouverture des marchés publics à la concurrence.
Au sein d'une personne publique, les services qui disposent d'un budget
propre peuvent coordonner la passation de leurs marchés. A cette fin, un service
centralisateur est désigné.
Le service centralisateur peut passer un marché, dans le cadre duquel les autres
services émettent des bons de commandes.
Il peut aussi conclure une convention fixant le prix des prestations à réaliser
et un marché type qui définit les prescriptions administratives et techniques à
respecter ; chaque service passe ensuite son propre marché, aux conditions
prévues par la convention de prix et le marché type. Les règles applicables à la
passation des marchés types et conventions de prix sont celles qui sont prévues
par le titre III du présent code pour la passation des marchés.
I. - Des groupements de commandes peuvent être constitués :
1o Soit par des services de l'Etat et des établissements publics de l'Etat
autres que ceux ayant un caractère industriel et commercial, ou par de tels
établissements publics seuls ;
2o Soit par des collectivités territoriales, par des établissements publics
locaux, ou par des collectivités territoriales et des établissements publics
locaux ;
3o Soit à la fois par des personnes publiques mentionnées aux 1o ou 2o
ci-dessus.
Des personnes privées, des établissements publics nationaux à caractère
industriel et commercial et des groupements d'intérêt public peuvent participer
à ces groupements à condition d'appliquer les règles prévues par le présent
code.
II. - Une convention constitutive est signée par les membres du groupement.
Elle définit les modalités de fonctionnement du groupement.
Elle désigne un des membres du groupement comme coordonnateur, chargé de
procéder, dans le respect des règles prévues par le présent code, à
l'organisation de l'ensemble des opérations de sélection d'un cocontractant. Les
personnes mentionnées au quatrième alinéa du I ne peuvent exercer la fonction de
coordonnateur.
Chaque membre du groupement s'engage, dans la convention, à signer avec le
cocontractant retenu un marché à hauteur de ses besoins propres, tels qu'il les
a préalablement déterminés.
III. - Sont membres de la commission d'appel d'offres du groupement :
1o En ce qui concerne les personnes mentionnées au 1o du I, la
personne responsable du
marché, telle que définie à l'article 20 du présent code, de chaque membre
du groupement ;
2o En ce qui concerne les personnes mentionnées au 2o du I, un représentant de
la commission d'appel d'offres de chaque membre du groupement, élu parmi ses
membres ayant voix délibérative ;
3o En ce qui concerne les personnes mentionnées au quatrième alinéa du I, un
représentant de chaque membre du groupement désigné selon les règles qui lui
sont propres.
La commission d'appel d'offres est présidée par le représentant du
coordonnateur.
IV. - Pour les marchés des groupements mentionnés au 1o du I, la personne
responsable du marché du coordonnateur choisit le cocontractant après avis de la
commission d'appel d'offres, dans les conditions fixées par le présent code pour
les marchés de l'Etat.
Pour les marchés des groupements mentionnés aux 2o et 3o du I, la commission
d'appel d'offres choisit le cocontractant dans les conditions fixées par le
présent code pour les marchés des collectivités locales.
V. - La personne responsable du marché de chaque membre du groupement, pour ce
qui la concerne, signe le marché et s'assure de sa bonne exécution.
VI. - La convention constitutive du groupement peut également avoir prévu que le
coordonnateur sera mandaté pour signer et exécuter le marché au nom de
l'ensemble des membres du groupement. Dans ce cas, la commission d'appel
d'offres est celle du coordonnateur.
L'Union des groupements d'achats publics, à laquelle l'Etat et les collectivités territoriales peuvent demander d'effectuer leurs achats de fournitures et de services, est soumise, sous réserve des dispositions qui lui sont propres, au présent code.
Des travaux, des fournitures ou des prestations de services peuvent être
répartis en lots donnant lieu chacun à un marché distinct ou peuvent faire
l'objet d'un marché unique.
La
personne responsable du
marché choisit entre ces deux modalités en fonction des avantages
économiques, financiers ou techniques qu'elles procurent.
Pour la détermination des procédures applicables à la passation des marchés
comportant des lots, la personne publique contractante évalue le montant du
marché conformément aux dispositions de l'article 27.
Les offres sont examinées lot par lot. Les candidats ne peuvent pas présenter
des offres variables selon le nombre de lots susceptibles d'être obtenus.
Pour un marché ayant à la fois pour objet la construction et l'exploitation ou
la maintenance d'un ouvrage, la construction fait obligatoirement l'objet d'un
lot séparé.
A l'exception de ceux auxquels sont applicables les dispositions de la
section 1 du chapitre II du titre III du présent code, les marchés publics sont
des contrats écrits.
L'acte d'engagement, les cahiers des charges et, le cas échéant, les bons de
commande, en sont les pièces constitutives.
L'acte d'engagement est la pièce signée par un candidat à un
marché public
dans laquelle il présente son offre ou sa proposition et adhère aux clauses que
la personne publique a rédigées. Cet acte d'engagement est ensuite signé par la
personne publique.
Le bon de commande est le document écrit adressé par la personne publique
contractante au titulaire du marché ; il précise celles des prestations décrites
dans le marché dont l'exécution est demandée et en détermine la quantité.
Pour les marchés de conception-réalisation définis à l'article 37 du présent
code, sont en outre des pièces constitutives :
1o Le programme de l'opération, au sens de l'article 2 de la
loi n°
85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses
rapports avec la maîtrise d’œuvre privée ;
2o Les études de conception présentées par le titulaire retenu.
Les pièces constitutives du marché comportent obligatoirement :
1o L'identification des parties contractantes ;
2o La justification, par référence à l'arrêté la désignant, de la qualité de la
personne signataire du marché au nom de l'Etat et, le cas échéant, la
délibération autorisant la
personne responsable du
marché à passer le marché ;
3o La définition de l'objet du marché ;
4o La référence aux articles et alinéas du présent code en application desquels
le marché est passé ;
5o L'énumération des pièces du marché ; ces pièces sont présentées dans un ordre
de priorité défini par les parties contractantes. Sauf cas d'erreur manifeste,
cet ordre de priorité prévaut en cas de contradiction dans le contenu des pièces
;
6o Le prix ou les modalités de sa détermination ;
7o La durée d'exécution du marché ou les dates prévisionnelles de début
d'exécution et d'achèvement ;
8o Les conditions de réception, de livraison ou d'admission des prestations ;
9o Les conditions de règlement, notamment, s'ils sont prévus dans le marché, les
délais de paiement ;
10o Les conditions de résiliation ;
11o La date de notification du marché ;
12o Le comptable assignataire ;
13o Les éléments propres aux marchés fractionnés, tels que définis à l'article
72 du présent code.
Les cahiers des charges déterminent les conditions dans lesquelles les
marchés sont exécutés.
Ils comprennent des documents généraux et des documents particuliers.
Les documents généraux sont :
1o Les cahiers des clauses administratives générales, qui fixent les
dispositions administratives applicables à une catégorie de marchés ;
2o Les cahiers des clauses techniques générales, qui fixent les dispositions
techniques applicables à toutes les prestations d'une même nature.
Ces documents sont approuvés par un arrêté du ministre chargé de l'économie et
des ministres intéressés.
La
personne responsable du
marché décide de faire ou non référence à ces documents.
Les documents particuliers sont :
1o Les cahiers des clauses administratives particulières, qui fixent les
dispositions administratives propres à chaque marché ;
2o Les cahiers des clauses techniques particulières, qui fixent les dispositions
techniques nécessaires à l'exécution des prestations de chaque marché.
Si la personne responsable du marché décide de faire référence aux documents
généraux, les documents particuliers comportent, le cas échéant, l'indication
des articles des documents généraux auxquels ils dérogent.
La définition des conditions d'exécution d'un marché dans les cahiers des
charges peut viser à promouvoir l'emploi de personnes rencontrant des
difficultés particulières d'insertion, à lutter contre le chômage ou à protéger
l'environnement.
Ces conditions d'exécution ne doivent pas avoir d'effet discriminatoire à
l'égard des candidats potentiels.
Sans préjudice des dispositions des articles 35, 69 et 72 définissant la
durée maximale pour certains marchés, la durée d'un marché est fixée en tenant
compte de la nature des prestations et de la nécessité d'une remise en
concurrence périodique.
Un marché peut prévoir une ou plusieurs reconductions à condition que ses
caractéristiques restent inchangées et que la mise en concurrence ait été
réalisée en prenant en compte la durée totale du marché, période de reconduction
comprise.
Le nombre des reconductions doit être indiqué dans le marché. Il est fixé en
tenant compte de la nature des prestations et de la nécessité d'une remise en
concurrence périodique. La
personne responsable du
marché prend par écrit la décision de reconduire ou non le marché. Le
titulaire du marché peut refuser sa reconduction.
Les prix des prestations faisant l'objet d'un marché sont soit des prix
unitaires appliqués aux quantités réellement livrées ou exécutées, soit des prix
forfaitaires appliqués à tout ou partie du marché, quelles que soient les
quantités.
Des clauses incitatives liées aux délais d'exécution, à la recherche d'une
meilleure qualité des prestations et à la réduction des coûts de production
peuvent être insérées dans les marchés.
Sous réserve des dispositions de l'article 18, un marché est conclu à prix
définitif.
Un marché est conclu à prix ferme dans le cas où cette forme de prix n'est pas
de nature à exposer à des aléas majeurs le titulaire ou la personne publique
contractante du fait de l'évolution raisonnablement prévisible des conditions
économiques pendant la période d'exécution des prestations. Le prix ferme est
actualisable dans des conditions fixées par
décret.
Un marché est dit à prix ajustable ou révisable lorsque le prix peut être
modifié pour tenir compte des variations économiques dans des conditions fixées
par le décret mentionné à l'alinéa précédent.
Lorsqu'un marché comporte une clause de variation de prix, il fixe la
périodicité de mise en oeuvre de cette clause.
I. - Les marchés négociés peuvent être conclus à
prix
provisoires dans les cas exceptionnels suivants :
1o Lorsque, pour des prestations complexes ou faisant appel à une technique
nouvelle et présentant soit un caractère d'urgence impérieuse, soit des aléas
techniques importants, l'exécution du marché doit commencer alors que la
détermination d'un prix initial définitif n'est pas encore possible ;
2o Lorsque les résultats d'une enquête de coût de revient portant sur des
prestations comparables commandées au titulaire d'un marché antérieur ne sont
pas encore connus ;
3o Lorsque les prix des dernières tranches d'un marché à tranches, tel que
défini au II de l'article 72 du présent code, doivent être fixés au vu des
résultats, non encore connus, d'une enquête de coût de revient portant sur les
premières tranches, conclues à prix définitifs ;
4o Lorsque les prix définitifs de prestations comparables ayant fait l'objet de
marchés antérieurs sont remis en cause par le candidat pressenti ou la
personne responsable du
marché, sous réserve que celle-ci ne dispose pas des éléments techniques ou
comptables lui permettant de négocier de nouveaux prix définitifs ;
5o Lorsque, dans le cas de marchés passés pour les besoins de la défense sans
mise en concurrence, en application du 4o du III de l'article 35, les résultats
de la mise en concurrence de certains éléments du marché que le titulaire
envisage de sous-traiter ne sont pas connus au moment de la négociation du prix
du marché. Dans ce cas, seuls font l'objet de prix provisoires les éléments du
marché que le titulaire envisage de sous-traiter et pour lesquels le résultat de
la mise en concurrence n'est pas encore connu.
La personne publique contractante peut demander l'introduction dans le
cahier
des charges du marché d'exigences en matière de mise en concurrence des
sous-traitants et vérifier les conditions dans lesquelles ceux-ci sont choisis
par le titulaire du marché.
II. - Les marchés conclus à prix provisoires précisent :
1o Les conditions dans lesquelles sera déterminé le prix définitif,
éventuellement dans la limite d'un prix plafond ;
2o L'échéance à laquelle devra intervenir un avenant pour fixer le prix
définitif ;
3o Les règles comptables auxquelles le titulaire devra se conformer ;
4o Les vérifications sur pièces et sur place que l'administration se réserve
d'effectuer sur les éléments techniques et comptables du coût de revient.
III. - Lorsque, pour la réalisation des ouvrages mentionnés à l'article 1er de
la
loi n°
85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et ses
rapports avec la maîtrise d'oeuvre privée, les marchés de maîtrise d'oeuvre sont
passés à prix provisoires, ils le sont conformément au
décret no 93-1268 du 29 novembre 1993 relatif aux missions de maîtrise
d'oeuvre confiées par des maîtres d'ouvrage publics à des prestataires de droit
privé.
Sauf sujétions techniques imprévues ne résultant pas du fait des parties, un avenant ne peut bouleverser l'économie du marché, ni en changer l'objet.
(c) F. Makowski 2001/2023