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Vous envisagez de répondre aux appels d’offres publics pour renforcer votre activité en cette période économique délicate. C'est une opportunité majeure, mais vous pourriez être confronté à des difficultés substantielles. Cet article vous guide à travers les étapes essentielles pour aborder ce processus qui peut vous sembler complexe.
Répondre à un marché public peut offrir des opportunités de croissance, mais cela nécessite une bonne préparation. Si vous êtes habitué à négocier directement avec vos clients, rédiger des devis selon vos propres règles, et ajuster vos offres à votre guise, vous vous retrouverez face à un environnement plus structuré et formel.
Les marchés publics impliquent un ensemble de formalités rigoureuses :
Répondre efficacement à un appel d’offres public nécessite une méthodologie précise. Pour réussir, vous devez :
Il est important de faire la distinction : les appels d’offres ne sont qu’un type de procédure dans les marchés publics. Ils représentent une des procédures formalisées prévues par le code de la commande publique.
Par ailleurs, les marchés publics eux-mêmes sont un sous-ensemble des contrats publics, ce qui montre l’importance de bien comprendre cet environnement pour maximiser vos chances de succès.
En somme il existe des contrats publics et des contrats privés. Les marchés publics sont une catégorie dans les contrats publics. Les appels d'offres sont une des procédures des marchés publics.
Pour répondre aux marchés publics, engagez-vous dans les marchés publics en vous armant de connaissances et d'une préparation rigoureuse. Cet article vous fournit les bases nécessaires pour comprendre et aborder cet environnement complexe, mais porteur d'opportunités. En maîtrisant chaque étape du processus, vous serez en mesure de transformer les appels d'offres publics en un levier stratégique de croissance pour votre entreprise.
Sommaire
A - Répondre aux marchés publics … des avantages non négligeables en cette période
B - Réponse aux appels d'offres public … des freins indéniables
Travailler pour l’administration présente un certain nombre d’avantages au nombre desquels on peut distinguer :
L’administration a longtemps donné une image de « mauvais payeur » en tout cas en matière de délais.
Aujourd’hui, lorsque les prestations sont correctement exécutées et selon les dispositions contractuelles l’administration paiera l’entreprise généralement dans des délais raisonnables.
« Quand on est satisfait d’un prestataire on le conserve ».
De manière générale on peut affirmer sans grand risque d’erreur que l’administration est, dans certains cas, relativement fidèle aux entreprises en place. D’ailleurs vous constaterez que certaines bénéficient d’une telle rente de situation qu’elles « font partie des meubles ».
Bien entendu, ce « critère » (illégal) ne figure pas dans le code de la commande publique ; cependant dans les « petits » marchés notamment dans les collectivités territoriales il est facile de constater que la rotation des entreprises pour un type d’achat donné est relativement faible.
Ainsi, une collectivité qui sera satisfaite d’un fournisseur aura tendance à le reconduire y compris lors d’une remise en concurrence. Ceci pose un réel problème en ce qui concerne la sincérité de la consultation. Si bien, que dans certains marchés on assiste à un cruel manque de concurrents ce qui, pénalise, bien entendu la qualité de l’achat envisagé.
Pour une entreprise, il suffit en fait d’observer, pour un client potentiel donné, si le titulaire en place est régulièrement reconduit. Si tel est le cas, ceci ne signifie pas qu’il soit avantagé mais les chances de remporter l’affaire sont évidemment minces.
Conseil : Avant de répondre à une consultation, et pour évaluer ses chances, il est opportun de vérifier si le marché a été ou non déjà attribué plusieurs fois à une même entreprise.
Pour certains marchés tels que ceux relatifs à l’acquisition de droits d’usage de progiciels ou de marchés de maintenance de progiciels vous pouvez rendre captif l’acheteur.
Bien entendu, on pourrait rétorquer que cette possibilité existe également dans le privé notamment dans les très gros dossiers où le choix devient quasiment binaire. Par contre, une entreprise privée remettra beaucoup plus facilement en cause un prestataire bénéficiant dune telle rente de situation alors que cela sera rarement le cas notamment dans les collectivités territoriales.
Cependant, sachez que l’administration, alors qu’elle est soumise généralement à une remise en concurrence périodique se sent ici en position d’infériorité. Mais ceci vous le savez si vous êtes éditeur de progiciels dans un domaine sensible.
En effet, l’administration remettra rarement en cause un éditeur de progiciels notamment lorsqu’elle sera tributaire d’un contrat de maintenance qu’elle estime incontournable.
Ainsi, selon certains acheteurs, des éditeurs de progiciels (notamment pour des applications telles que la gestion financière ou la paie / gestion des ressources humaines) se retrouvent dans une situation de monopole de fait.
Ici, rien avoir avec le privé, si bien, que notamment dans les collectivités territoriales telles que des mairies de plus de 20.000 habitants les montants annuels de maintenance des progiciels deviennent parfois disproportionnés.
Or, et beaucoup de communes ne l’ont toujours pas compris, une remise en concurrence relative aux progiciels précités fait généralement baisser la facture dans des proportions insoupçonnées.
Par exemple, lors d’une remise en concurrence sur une durée de 5 années, il est fréquent que l’équation suivante s’applique :
Sur 5 ans :
« Investissement (progiciels, installation, paramétrages, formation, et
autres prestations associées) + fonctionnement (maintenance sur 5 ans) »
est inférieur à
« Maintenance des 5 dernières années ».
Or, en cette période de perturbations économiques les collectivités se retrouvent malgré elles dans une position inverse.
Il s’agit donc pour les prestataires titulaires de tels marchés « captifs » (car ils ne le sont pas vraiment en réalité) de prendre garde aux montants parfois excessifs que certaines communes sont encore disposées à payer.
Comme vous le savez les restrictions budgétaires deviennent courantes et il est fort possible que les collectivités territoriales s’intéressent de près à un domaine où les économies sont finalement faciles à réaliser.
Pourtant, répondre aux marchés publics s’apparente pour beaucoup au « parcours du combattant ».
Les critiques les plus fréquentes concernent :
Un des principaux reproches des entreprises relatifs à la réponse aux marchés publics est la constitution du dossier de réponse notamment pour la partie purement administrative.
L’absence d’une pièce indispensable ou une erreur de forme peut engendrer le rejet de la candidature ou de l’offre.
La terminologie est difficile à assimiler (option, variante, …) y compris parfois par les acheteurs ; il en est de même de la jungle des sigles utilisés (CCAP, CCTP, DPGF, BPU, DQE, DCE, CPV, dialogue compétitif, …) qui sont cependant facilement décodables via un moteur de recherche sur Internet.
Le choix parfois récurrent des mêmes entreprises reconduites régulièrement décourage les nouveaux candidats potentiels,
L’absence de contacts en amont avec les interlocuteurs surprend souvent les nouveaux arrivants. Pourtant tout contact n’est pas formellement interdit, tout dépend :
Les engagements sont parfois inconnus des candidats eux-mêmes comme, par exemple, dans les situations suivantes.
Lorsque le travail en partenariat avec d’autres sociétés s’effectue sous forme de groupement d’entreprises, le groupement peut être contraint par l’administration de se transformer en groupement solidaire lorsque le marché lui a été attribué ; il y a alors une solidarité financière entre ses membres.
Le candidat ne mesure pas toujours la portée de ses engagements contractuels.
En effet, les pièces du dossier de consultation des entreprises sont très généralement rédigées de manière unilatérale, et nombreuses sont les entreprises qui ne mesurent pas la portée de ce qu’elles signent. Ainsi un candidat ayant émis des réserves ou joint des pièces qu’il pense être contractuelles, pourra difficilement s’en prévaloir en cas de litige.
Il faut d'abord savoir comment trouver des appels d'offres et comment connaître les consultations en cours.
La phase précédente étant réalisée s'ensuit la sélection des marchés auxquels il sera envisagé de répondre et qui est primordiale.
Conseil : Apprenez à filtrer les marchés qui sont à
votre portée.
Il ne s’agit pas de répondre à « tout ce qui se présente », auquel cas
vous serez vite découragé.
Il s’agit, au contraire, d’éliminer les dossiers qui semblent trop
orientés ou manifestement hors de votre portée. Il n’y a pas de règle
générale, chaque dossier ayant un contexte particulier.
· Il faut donc évaluer vos chances de remporter le marché avant de
répondre à l’appel d’offres.
· Il vaut mieux répondre à peu de dossiers mais bien ciblés avec une
réponse de qualité qu’à de nombreux dossiers « mal ficelés ».
Voici un point particulièrement délicat et il concerne surtout l’appel d’offre qui est une procédure limitant fortement les contacts entre l’administration et les candidats potentiels.
En effet, souvent vous n’avez connaissance de l’existence du dossier qu’à la lecture des l’AAPC, c'est-à-dire lors de la parution de l’avis de marché sur un ou des supports de publication destinés à cet effet.
Or, de nombreux commerciaux répondant aux appels d’offres publics considèrent qu’il est alors trop tard et que les chances de l’entreprise sont sérieusement hypothéquées.
En effet, selon leurs expériences, il est très difficile de remporter un marché lorsque votre entreprise ne se situe pas en amont du lancement de la procédure c'est-à-dire si elle n’a pas déjà eu de contacts suivis avec l’administration.
Ainsi, de nombreux commerciaux ne prennent même pas la peine de répondre à un dossier s’ils n’ont pas au préalable effectués de démarches commerciales en amont du lancement de l’appel d’offres
Si vous êtes une entreprise débutante en la matière vous vous focalisez systématiquement sur les aspects purement administratifs.
En général vous devrez fournir deux types de pièces :
En tant qu’entreprise, vous pensez souvent qu’une fois la « partie administrative » rédigée vous pourrez rédiger votre offre comme dans un marché privé. En fait, cette partie n’est qu’un « laissez-passer » pour la seconde partie que constitue l’offre proprement dite.
Conseil : Une étape indispensable, à soigner, mais qui ne mérite pas la focalisation dont elle fait l’objet par l’entreprise candidate.
En effet, ce n’est pas tout à fait comme cela que cela se passera vu que le RC vous imposera des contraintes que vous serez tenu de respecter. De plus les autres pièces du DCE vous introduiront des clauses importantes dont vous ne mesurerez pas la portée (pièces contractuelles dont le CCAG non joint au DCE, prix forfaitaires ou non, pénalités, durée du marché, délais, résiliation, …).
Notez qu’il vous faudra parfois fournir des pièces telles qu’un mémoire explicatif auquel cas il sera préférable de disposer d’une trame de rédaction de ce document (fournie parfois dans le RC ou dans le CCTP).
Ainsi, contrairement à ce que soulèvent systématiquement les entreprises, focalisez-vous sur la partie centrale de votre dossier c'est-à-dire l’offre et non la partie purement administrative bien qu’elle soit malgré tout incontournable.
Conseil : Une étape fondamentale qu’il faut aborder avec beaucoup de soin.
Pour effectuer ses achats l’administration est tenue de respecter des règles relativement contraignantes essentiellement régies par le code de la commande publique (il existe également d’autres types de marchés qui ne sont pas soumis aux mêmes textes).
Il ne faut cependant pas s’imaginer que l’acheteur public ne passe que des appels d’offres, cette procédure n’étant qu’une des procédures formalisées utilisables. En pratique, la majorité des marchés est passée sous forme de procédure adaptée « dont les modalités sont librement fixées par le pouvoir adjudicateur ». Cette procédure, bien moins formaliste que l’appel d’offres, est, comme son nom l’indique, adaptée aux caractéristiques de l’achat envisagé et permet en particulier la négociation.
Conseil : Commencez par bien identifier dans quel type de procédure vous vous engagez.
La grande majorité des marchés publics est passée soit sous forme d’appel d’offres, soit de procédure adaptée. Il existe bien entendu d’autres procédures qui sont moins courantes. Une des principales caractéristiques de la procédure adaptée est qu’elle est plus souple que l’appel d’offres et qu’elle permet la négociation si le pouvoir adjudicateur la prévoit.
Il arrive fréquemment qu’il soit nécessaire de faire préciser des points du DCE qui sont imprécis ou à clarifier.
Lisez attentivement le règlement de consultation de l'appel d'offres,
N’hésitez donc pas à interroger l’administration (par écrit) afin de lui faire préciser (par écrit) les dispositions nécessitant des éclaircissements.
Cette démarche, pourtant rarement utilisée par les candidats, peut pourtant leur faire gagner beaucoup de temps pour concevoir leur réponse et éviter de nombreux soucis à l’exécution du marché.
Si votre n’est pas retenue, demandez par écrit les motifs détaillés du rejet de votre candidature ou de votre offre et, le cas échant, « les caractéristiques et les avantages relatifs de l’offre retenue ainsi que le nom du ou des attributaires » (Art. 83 du CMP).
Il est utile, sur ce point, de s’informer sur le site www.cada.fr (Commission d’Accès aux Documents Administratifs).
Répondre aux marchés publics ne s’improvise pas et nécessite une préparation.
Voir également
critères, critères de sélection des candidatures, dossier de candidature, pièces de candidature, Déclaration sur l'honneur à l’appui de la candidature à un marché,
Entreprises
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